Des revenus à la baisse dans toutes les filières
En Bourgogne-Franche-Comté, l’élevage bovin et ovin est fragilisé par des problèmes sanitaires et des charges en hausse. La conjoncture céréalière est marquée par un marché atone.
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Prendre du recul et examiner les comptes de l’année 2024 permet de définir au mieux les stratégies résilientes à privilégier. C’est l’exercice auquel se sont soumis des salariés des chambres d’agriculture et des CER France Bourgogne-Franche-Comté, lors de leur rencontre annuelle, le 9 septembre 2025 à Besançon (Doubs). Vingt-cinq techniciens et conseillers de gestion se sont mobilisés pour passer au peigne fin les chiffres des filières de la région.
Toutes les filières sont touchées
À l’exception de la viticulture AOP (appellation d’origine protégée), les résultats reculent dans toutes les filières : en élevage bovin lait et viande, ovin, porcin, équin, avicole, en grandes cultures ou encore en maraîchage. Le résultat courant moyen par UTH atteint ainsi 18 300 € en 2024 chez les éleveurs laitiers de plaine, contre 27 900 € en 2023 et 53 100 € en 2022. Et la déprise laitière continue. Dans les exploitations où se pose de plus en plus souvent la question de la transmission, les projets de modernisation, à l’exception de la robotisation de la traite, sont rares.
Meilleure, la situation de la filière laitière AOP (comté, morbier et mont d’or essentiellement) exige toutefois de la vigilance, compte tenu de l’évolution des marchés et des investissements réalisés les dernières années. Malgré une érosion observée depuis trois ans, le résultat courant reste stable à 31 900 € par UTH, soit le niveau de 2019, malgré une hausse du prix du lait de 100 € les 1 000 litres depuis cinq ans. Pourquoi ? À cause de l’augmentation des coûts de l’énergie, de la main-d’œuvre et de la mécanisation.
Optimisation des coûts et diversification
En grandes cultures, les exploitations ont connu à la fois des problèmes de rendement, de qualité et de prix. À l’exception du colza et du soja, l’année 2024 restera la pire depuis dix ans avec un résultat courant négatif de –27 700 € par UTH. Compte tenu des fortes inquiétudes pour la trésorerie de nombreuses entreprises, la question de l’optimisation des coûts et de la diversification est plus que jamais d’actualité. L’entraide et l’organisation collective sont des leviers importants.
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